lundi 20 juin 2016

Superman vs. Muhammad Ali sur B.O.B.D.

Mohammed Ali s'est éteint le 3 juin dernier une star dont le rayonnement a dépassé les limites des rings de boxe et des amateurs de sport pour marquer l'Histoire et la culture du XXe siècle. La preuve par un retour sur un titre culte de Neal Adams réunissant le champion poids lourds et l'Homme de Demain, à aller lire chez Fab.

mardi 29 mars 2016

Jupiter's Legacy sur B.O.B.D.

Pour conclure le cycle en deux parties sur le "Crépuscule des super-héros" chez Fab, on a causé ce week-end de Jupiter's Legacy de Mark Millar et Frank Quitely, qui semblent nous promettre une nouvelle aube. C'est à retrouver par là.

jeudi 18 février 2016

Descender sur B.O.B.D.

En attendant le redémarrage du blog at full capacity, on cause de la jolie série de SF de Jeff Lemire et Dustin Nguyen Descender chez l'ami Fab : c'est par là.

mardi 11 août 2015

Ant-Man - L'art de faire mouche


Dans la liste désormais pléthorique des films des studios Marvel, c'est celui que personne n'attendait. "Une fois encore." est-on néanmoins aussitôt tenté d'ajouter. Il y a un an, la surprise était venue des Gardiens de la galaxie - un groupe de bras cassés, à l'époque inconnus non seulement du grand public mais même de la majorité des lecteurs de comics... et dont le membre le plus emblématique est un raton laveur parlant et sociopathe. Non exempt de défauts, le film de James Gunn emportait néanmoins la mise en faisant résolument le choix du divertissement décontracté, lorgnant éhontément vers les blockbusters des années 80 et se positionnant aux antipodes de l'approche sombre et "why so serious?" prévalant côté Warner/DC, tout en démontant assez subtilement au passage les clichés attendus du "récit d'origine" 1. Bilan : un jackpot au box-office, et une bascule réussie pour le désormais fameux MCU vers la dimension "cosmique" de l'univers de l'éditeur, indispensable à la poursuite des opérations sur grand écran dans les années à venir. Ant-Man, par bien des aspects, semblait pourtant partir de plus loin, et avec des objectifs moins clairs.

Si, sous leur forme moderne en tout cas, les Gardiens de la galaxie sont une création récente, Ant-Man, au contraire - apparu en 1959 sous la plume et les pinceaux de Stan Lee et Jack Kirby en personne, membre fondateur de la première mouture des Avengers en 1963 -, est un personnage établi de longue date dans le paysage Marvel... mais dans le fond du paysage, pour ainsi dire. Une situation au final presque pire que celle de ses devanciers sur grand écran de l'été dernier. Parce qu'un super-héros qui change de taille et communique télépathiquement avec les fourmis ne peut que laisser dubitatif (pour le dire poliment) tous les partisans d'une approche plus "adulte" et "réaliste" du genre. Parce qu'en tant que scientifique et qu'inventeur, Hank Pym, son premier et plus célèbre alter-ego au civil, fait figure de troisième roue du carrosse dans l'univers Marvel quand Reed Richards et Tony Stark sont occupés ailleurs. Parce que faute d'aucun récit véritablement majeur dont il soit le héros, l'évènement marquant que la plupart des lecteurs de comics retiennent de la carrière de Pym est qu'il a battu sa femme Janet - alias la super-héroïne la Guêpe (the Wasp) - dans un moment d'égarement du scénariste Bill Shooter au début des années 80, flétrissure que le personnage se traîne depuis comme une croix. Et, enfin, parce que Scott Lang, successeur de Pym sous le costume d'Ant-Man, n'a, jusqu'à ce jour, réussi qu'à être encore moins populaire que son prédécesseur 2.



Les choses s'annonçaient donc difficiles "sur le papier", et comme si cela ne suffisait pas, les interrogations se sont accumulées quant aux modalités de l'adaptation, et, incidemment, à sa place dans le développement de l'Univers Cinématographique Marvel.

Pourquoi clore la "phase 2" de celui-ci sur ce projet a priori incongru et dépourvu d'enjeux, plutôt que sur le très attendu et "massif" deuxième volet des Avengers : Age of Ultron - telle fut le première question à se poser. Puis, plus grave, vint le bad buzz consécutif à l'annonce du départ d'Edgar Wright, remplacé à la réalisation par l'anonyme yes-man Peyton Reed. Wright, connu notamment pour son excellente "comédie romantique avec des zombies" Shaun of the Dead, était l'initiateur de cette adaptation et portait le projet à bout de bras depuis 2006. Lorsqu'il claqua la porte, affirmant ne plus reconnaître son œuvre au fil des réécritures du scénario, la communauté geek et les cercles de bon ton cinéphile se retrouvèrent à marcher main dans la main sur les autoroutes de l'information, pour déplorer de concert la façon dont les studios Marvel se détournaient des "auteurs" au profit de simples "faiseurs" supposément sans âme, livrant des produits calibrés sans aspérité ni identité 3.

Enfin, les différentes bandes-annonces délivrées depuis janvier par les studios donnaient assez nettement l'impression que ceux-ci ne savaient pas trop comment vendre un tel produit... Bref, sans aller jusqu'à crier qu'on courait à la catastrophe, les raisons ne manquaient pas d'attendre avec circonspection, ou, tout simplement, désintérêt, ce nouveau film.


Lequel - on me signale dans l'oreillette qu'il serait peut-être temps de le dire - s'avère, au final, une réussite de bout en bout, et même, serais-je fortement tenté de déclarer, tout simplement l'une des tous meilleures adaptations à ce jour sorties des studios Marvel. Soyons clairs : il ne s'agit ici nullement de crier au chef-d'œuvre du Septième Art, Peyton Reed ne s'est pas révélé brusquement un digne émule de Stanley Kubrick. On est ici, à nouveau, dans le cadre d'un blockbuster de pur divertissement, sans aucune autre ambition - mais à cette nuance après que dans son genre, le résultat cette fois flirte avec le sans faute. Comment ses créateurs en sont-ils arrivés là ?

D'abord en assumant sans rougir le postulat what the fuck du projet. Les bandes-annonces déjà citées s'assaisonnaient d'un second degré dépréciatif ("Il est trop tard pour changer le nom ?", "Je sais... ce n'est pas moi qui ai choisi..."), aux allures de tentative forcée de mettre les rieurs de son côté. Ces scènes sont tout simplement absentes du montage final. Dans un Univers Cinématographique Marvel où les éléments les plus bizarres de sa source de papier se voient de plus en plus offrir droit de cité, le concept d'Ant-Man n'est, pour ainsi dire, à prendre ni moins... ni plus au sérieux que le reste. Sans fausse honte, le film déroule de bout en bout, et de façon réjouissante, son programme d'homme qui court avec les fourmis ou livre de titanesques batailles à coups de maquette de locomotive.

En dépit du départ d'Edgar Wright, son influence demeure bien présente et Ant-Man fait la part belle à un humour anglais non-sensique (flirtant par moments avec le Doctor Who-esque), auquel vient se mêler une veine plus américaine, marquée par le stand-up ainsi que l'école Apatow, par le biais de l'implication au scénario d'Adam McKay et de Paul Rudd, l'interprète du rôle-titre, lui-même. Cette forte présence de l'humour et ce mélange des traditions comiques est l'une des grandes réussites du film, n'hésitant pas à faire rire aux éclats sans que cela se fasse, comme on pouvait le craindre, à l'encontre du film lui-même, ni que cela nuise, par ailleurs, à son efficacité en tant que film de super-héros. Sur ce point, du reste, les changements d'échelle permanents de Scott Lang fournissent par ailleurs le prétexte à des scènes d'action inventives, tout en restant en permanence lisibles - deux éléments qui relèvent chacun du luxe dans le paysage des blockbusters actuels. 

Enfin, l'intégration d'Ant-Man dans le MCU s'avère également une réussite. Le contraste est d'autant plus marqué que le film, comme on le rappelait plus haut, succède sur les écrans à Age of Ultron, lequel s'est avéré pâtir grandement de sa situation de point pivot dans la grande fresque Marvel. Entre les intrigues à boucler issues des films précédents voire des séries télévisées, celles à lancer en direction de la "phase 3", le grand schéma autour des "pierres d'infinité" à faire avancer, et la nécessité de faire entrer en jeu de nouveaux personnages appelés à enrichir l'équipe des héros, le deuxième volet des aventures des Avengers avançait ployé sous le poids de son cahier des charges. Certes pas dénué de qualités, il peinait néanmoins à exister pour lui-même, et s'avérait, de plus, très difficilement compréhensible pour quiconque n'avait pas suivi fidèlement tous les développements précédents.

Si Ant-Man n'apparaît pas totalement déconnecté du MCU (comme le souhaitait Edgar Wright), il s'y adosse intelligemment sans paraître écrasé sous son poids. S'il se murmure que certains concepts faisant leur apparition dans le film pourraient jouer un rôle crucial dans les films à venir, cette introduction se fait par la bande sans donner l'impression de prendre en otage le spectateur, qui a tout loisir d'ignorer cet aspect des choses. En contrepartie, l'intrigue s'appuie sur l'existence d'un univers pré-établi pour donner de l'épaisseur à ses personnages et à leurs aventures. Ainsi, Scott Lang apparaît bien dans le film comme un potentiel héros "de deuxième génération", appelé à reprendre le flambeau d'un Hank Pym ayant officié pour le compte du S.H.I.E.L.D. plusieurs décennies plus tôt en tant que premier Ant-Man, aux côtés de sa femme et jusqu'à la disparition de celle-ci. Cette approche déplace les enjeux du "récit d'origine" juste assez pour donner au genre une impression de fraîcheur, tandis que des personnages connus font quelques caméos qui apportent au film... sans qu'ils y apportent avec eux pour autant tout un poids d'enjeux développés ailleurs.

Ajoutons pour conclure que Paul Rudd (Scott Lang) et Michael Douglas (Hank Pym) semblent beaucoup s'amuser, et de façon communicative, dans leurs rôles, qu'Evangeline Lilly en fille du second tire son épingle du jeu et impose son importance dans ce qui reste, par ailleurs (il faut bien l'avouer), un "film de mecs" (disons qu'on est très, très loin des critères du test de Bechdel...), et que Corey Stroll ne se débrouille pas trop mal dans un rôle de méchant de service qui, sans être extraordinairement développé, tient tout de même un peu plus la route que la plupart de ses prédécesseurs 4. Non, Ant-Man n'est peut-être pas un chef d'œuvre (on n'en demandait de toute façon pas tant), mais au rayon des divertissements estivaux, sans prise de tête mais non sans qualité, il remplit parfaitement un programme pas si évident que ça - à en juger par le caractère plutôt exceptionnel des réussites en la matière. Et confirme au passage, s'il en était besoin, qu'en matière de super-héros sur grand écran, les studios Marvel ne sont pas près de perdre la position dominante qu'ils ont su bâtir et conserver ces dernières années.






1 Chaque tentative d'un personnage de régler son "traumatisme fondateur" désormais de rigueur dans ce type de productions, s'avérant un échec calamiteux et une mise en péril de l'équipe. On verra plus loin comment Ant-Man joue lui aussi, mais différemment, avec le caractère désormais canonique (et trop souvent bien ennuyeux) de ce type de récit.
2 Par souci de clarté, je laisse de côté le troisième porteur du costume d'Ant-Man, Eric O'Grady, anti-héros comique de la mini-série The Irredeemable Ant-Man (L'Incorrigible Ant-Man en VF chez Panini) de Robert Kirkman et Phil Hester.
3 J'ouvre ici une parenthèse plus longue. Les noms de Tim Burton, de Sam Raimi et de Christopher Nolan revenaient comme des mantras dans ces invocations. J'eus même la surprise d'entendre une fois citer en exemple Zack Snyder, ce qui témoigne tout de même, et d'un certain aveuglement sur la qualité de sa production, et d'une torsion certaine du concept d' "auteur". C'était oublier miséricordieusement - ou opportunément - le Hulk absolument calamiteux d'Ang Lee, le Thor plutôt décevant de Kenneth Brannagh (auquel on me permettra de préférer très largement le second volet, The Dark World, par l'anonyme Alan Taylor), ou l'Iron Man 3 de Shane Black. Traité lui-même comme un tâcheron sorti de nulle part, à son arrivée dans l'univers Marvel, par certains cercles "cinéphiliques" qui ignoraient tout de son statut véritablement culte par ailleurs, Joss Whedon semble avoir eu sa part dans le choix de mettre en avant pour le MCU des artisans qui, à défaut d'être géniaux ou visionnaires, se sont révélés plutôt solides, et n'ont pas démérité face à certains noms plus prestigieux mais moins inspirés par le genre.
4 Si l'on s'en tient au fameux adage hitchcockien selon lequel meilleur est le méchant, meilleur est le film, il faut bien avouer que les productions des studios Marvel trouvent souvent là l'une de leurs limites. Les Gardiens de la galaxie, de ce point de vue, touchaient le fond en sacrifiant totalement le personnage de Ronan, autrement plus intéressant, riche et complexe dans ses développements de papier que le bouffon manichéen et incapable qui nous était donné à voir à l'écran.

Ant-Man
Réalisé par : Peyton Reed.
Scénario : Joe Cornish, Adam McKay, Paul Rudd, Edgar Wright.
Avec : Paul Rudd (Scott Lang / Ant-Man II), Evangeline Lilly (Hope Pym), Michael Douglas (Hank Pym / Ant-Man I), Corey Stroll (Darren Cross / Yellowjacket), Michael Peña (Luis).
Sortie en salle : Juin / juillet 2015 (USA / France).

mercredi 10 juin 2015

Lazarus - Née pour tuer


Lorsqu'on évoque le nom d'Ed Brubaker, celui de Greg Rucka est rarement loin dans la conversation. Ça tombe bien, Glénat, à la faveur d'un changement d'équipe éditoriale, a décidé d'étoffer de façon très volontariste sa collection dédiée aux comics, en offrant notamment aux lecteurs français la traduction très attendue des quatre premiers numéros de Lazarus, série qui en est actuellement à son seizième numéro chez Image Comics, et dans laquelle Rucka et le dessinateur Michael Lark (co-créateurs avec Brubaker, est-il besoin de le rappeler ? de l'excellent Gotham Central) se lancent dans la science-fiction.

Le futur imaginé par Greg Rucka est aux mains de seize riches familles, à la tête d'entreprises multinationales qui ont progressivement succédé aux pouvoirs politiques traditionnels et se sont partagées le monde, régnant d'une main de fer sur de vastes territoires et sur les populations qui y vivent. On aura compris que la notion de "capitalisme sauvage" n'y est pas un vain mot... Une minorité de "serfs" reçoit soins, nourriture, habitat et protection en échange de son utilité tandis que la majorité de l'humanité est rejetée au rang de simples "déchets" dépourvus de droits. Pour assurer sa protection et en même temps lui servir de bras armé privilégié, chacun de ces clans dispose d'un Lazare, un être conçu artificiellement, quasi immortel - ou du moins doté d'une capacité quasi illimitée de résurrection -, et programmé pour vouer une loyauté sans faille à la famille dont il ou elle imagine être un membre à part entière. Le Lazare de la famille Carlyle est une femme et répond au prénom ô combien signifiant de Forever (parfois abrégé en Eve)... et sa loyauté va être mise à rude épreuve à l'heure où des conflits internes souterrains remontent à la surface pour déchirer la famille en mode Dallas, ton univers impitoyable - au risque d'affaiblir le clan face aux convoitises de ses rivaux, dans un monde où les O.P.A. sauvages se règlent les armes à la main.

Il est regrettable que l'édition française ait décidé de faire figurer en tête de volume, en guise de prologue, la preview que les auteurs avaient conçu spécialement pour donner aux futurs lecteurs un avant-goût du contenu de la série, quelques mois avant la sortie du premier numéro. Le TPB américain l'avait repris également, certes, mais en fin de livre, comme on met une bande-annonce (puisque c'est de l'équivalent de cela qu'il s'agit) en guise de bonus sur un DVD, et non pas en ouverture du film concerné. L'erreur n'est pas que d'ordre logique : Glénat fait ainsi débuter les lecteurs par quatre pages très explicatives, assénant un grand nombre d'informations de façon quelque peu indigeste, sacrifiant, au passage, et l'effet de l'ouverture-choc du premier chapitre, et l'art avec lequel Brubaker distille savamment au fil du récit les informations sur le monde de son héroïne et les règles de son fonctionnement.

(Cette présentation ne se limite d'ailleurs pas aux quatre premiers numéros et l'essentiel du T.2, dont la version française paraîtra dès cet été, se partage entre un aperçu de la vie des populations "normales" et une exploration du passé de Forever - avant que le troisième arc n'embraye sur les conséquences proprement dites du contenu de ce premier volume. Par ailleurs, des informations supplémentaires sur les seize familles et leur histoire sont présentes à la fin des numéros vendus à l'unité aux USA, mais les auteurs ont fait le choix de les limiter à ce moyen de diffusion : ils ne sont donc pas repris dans les TPB, ni, par conséquent, en traduction.) 

Ce bémol mis à part, Lazarus s'affirme comme une série à considérer comme l'un des incontournables du moment, voire l'un des indispensables, que l'on soit fan de SF dystopique, de personnage féminin éloigné des clichés, ou tout simplement du travail des auteurs. - Encore qu'en l'occurrence, les deux derniers points aient tendance à se superposer au moins en partie, tant l'étiquette "auteur spécialisé dans la création (Carrie Stetko, Tara Chace, Rachel Cole-Alves, Kate Kane / Batwoman, Dex Parios...) ou l'exploitation (Wonder Woman, Renee Montoya, Black Widow...) de personnages féminins forts et crédibles" a tendance à être apposée sur Rucka, voire à le définir pour une partie du public (pour les anglophones, sa réponse détaillée sur le question, donnée en 2012 pour le site io9, vaut la lecture et la réflexion). 

Forever est un personnage complexe, une super-guerrière aux qualités de combattante indéniables, mais qui n'est pas pour autant dépourvue de sensibilité - laquelle sensibilité la place, en retour, dans une position intenable entre l'empathie qu'elle peut ressentir et la réalité de son rôle, non seulement de rouage essentiel, mais de protectrice implacable d'un système oppressif. Confrontée plus souvent qu'à son tour à des choix éthiquement aussi douteux que douloureux - comme par exemple, au début de ce premier volume, exécuter en connaissance de cause un innocent plutôt que de faire peser le poids des représailles familiales sur toute une communauté -, la "créature", on le devine, devra accomplir un cheminement difficile pour devenir enfin un individu à part entière, et se libérer (mais jusqu'à quel point ?) des déterminismes imposés par sa programmation et son éducation. Cet itinéraire est le fil conducteur par lequel nous sommes amenés à parcourir un monde qui, comme dans tout bon titre de science-fiction dystopique qui se respecte, n'est jamais qu'une parabole, un reflet déformé de notre propre réalité (on songera évidemment au slogan "We are the 99%"...), et auquel Rucka et Lark donnent vie de remarquable et toujours passionnante façon.


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Note : pas mal d'activités, soucis et obligations "côté RL", comme on dit, ont eu notamment pour résultat une petite sieste de ce blog alors que plusieurs billets - partiellement rédigés même pour certains - étaient prévus, consacrés, notamment, aux adaptations DC en séries télé, et à tout un "cycle SF", dont ce billet-ci est finalement le seul à voir le jour malgré tout. Parce que c'est une p***** de bonne série dont j'avais vraiment très envie de parler, et que ce billet aura rempli son office s'il convainc ne serait-ce qu'une personne qui n'aurait pas encore sauté le pas de se jeter dessus depuis bientôt deux mois qu'elle est sortie en France.


Lazarus, T.1 : Pour la famille
Contient Lazarus #1-4.
Scénario : Greg Rucka.
Dessin : Michael Lark.

Éditeur original (USA) : Image Comics.
Sortie originale : juin-octobre 2013.

Éditeur (France) : Glénat.
Traduction : Alex Nikolavitch.
Sortie : avril 2015.